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De la conscience humaine(fermaton.overblog.com)

ROI ET GRAND PRÊTRE, C'EST MATHÉMATIQUES(fermaton.overblog.com)

28 Avril 2020, 23:41pm

Publié par clovis simard

Le texte du Dixit Dominus (psaume 110)

lundi 2 juillet 2012, par Philippe Torrens

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Gustave Doré, l’Ange des Maccabées

En décem­bre 2012, le Choeur d’Oratorio de Paris inter­prè­tera le psaume Dixit Dominus mis en musi­que par le jeune Haendel. Voilà une bonne occa­sion d’en appren­dre un peu plus sur ce texte sur­pre­nant aux accents guer­riers, qui a ins­piré de nom­breux com­po­si­teurs !

Les psau­mes sont des poè­mes des­ti­nés à être chan­tés lors des céré­mo­nies jui­ves qui avaient lieu au Temple de Jérusalem. Beaucoup sont attri­bués au roi David (qui aurait vécu entre 1000 et 950 av. J.-C.), mais tous ne remon­tent pas à cette époque.

Le Dixit Dominus - Psalmus David (Psaume de David) a sans doute été com­posé au 2e siè­cle av. J.-C. vers 240, au moment où les sept frè­res Maccabée orga­ni­sent une grande révolte des Juifs de Palestine contre le roi séleu­cide Antiochos III (des­cen­dant de Séleucos, un des géné­raux d’Alexandre le Grand ; la dynas­tie règne de la Syrie jusqu’à l’Iran) : les Maccabée veu­lent res­tau­rer la très ancienne royauté reli­gieuse juive, où le roi était aussi grand-prê­tre. Cela expli­que l’exal­ta­tion d’un roi qui serait aussi prê­tre, sur le modèle du pa­­triar­che Melchisédech, men­tionné par la Genèse.

Les chré­tiens ont bien plus tard réin­ter­prété ce psaume en y dis­cer­nant l’annonce du Messie, roi et grand-prê­tre, et en l’appli­quant bien sûr à Jésus. Ce psaume est le plus cité dans le Nouveau Testament et c’est à cela qu’il doit sa célé­brité et son exploi­ta­tion dans la litur­gie : il est le pre­mier psaume récité ou chanté lors des « vêpres », c’est-à-dire de l’office du soir. A ce titre, il a été mis en musi­que par de nom­breux com­po­si­teurs, au pre­mier rang des­quels Monteverdi et Mozart.

Les vêpres sem­blent avoir pris une impor­tance par­ti­cu­lière dans le contexte de la Contre-Réforme (à par­tir de 1560) quand l’Église catho­li­que a voulu ren­for­cer les pra­ti­ques cultuel­les chez tous ses fidè­les. En effet, ce texte concorde bien avec l’esprit de cette Contre-Réforme, qui exalte contre la clarté ratio­na­liste le mys­tère des tex­tes et des rites sacrés, et, dans son esprit mili­tant, prê­che le com­bat contre les infi­dè­les ou les hé­­ré­ti­ques.

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